lundi 21 mars 2011

Spectacle "Pour un bout de pain"

Attention changement d'horaire:
le spectacle aura lieu le 25 avril à 18h dans l'ancienne Abbaye de Valcroissant

Pour un bout de Pain” relate l’émigration italienne de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à la moitié du XX Siècle. Des témoignages recueillis sur des textes et auprès des immigrés eux-mêmes, sont le fil rouge de ce spectacle théâtralisé.
Sur une musique originale, Daniele Conserva chante les vicissitudes des travailleurs en dialecte piémontais (de la Valsesia) et en langue italienne et française.
Quelques éléments communs des immigrants soulignent l’émotion et l’intensité dramatique de ce récital non dépourvu cependant d’humour et de clins d’oeils provoquant des sourires.
Ce spectacle rappelle des histoires de femmes et d’hommes disparus.

Daniele Conserva
Acteur et chanteur professionnel, il est aussi l'auteur et l’interprète de spectacles de théâtre et de musique depuis 1972.
Compositeur de ses chansons en dialecte, en italien et en français.
Auteur-interprète de nombreux récitals, metteur en scène de compagnies théâtrales, il a travaillé dans d’importants théâtres à Milan, Turin et dans le nord de l’Italie. Il a participé à des films et à des spectacles à la RAI Télévision Italienne.
Etudiant en l’histoire de l’Emigration Piémontaise et Italienne, il est auteur et interprète de spectacles sur ce sujet dès 1999, qui ont été donnés en Italie, en France et en Suisse.
Il est aussi l’auteur de recueils de poésies dialectales publiés dès 1977, ainsi que des livres photographiques sur les années 50 et 60 dans les petites vallées montagnardes.
Il a enregistré en juin 2003 un CD, avec ses chansons dialectales, sous le titre «La musica la vola pian» et en Octobre 2007, un autre CD «S'io fossi un re» avec ses chansons italiennes.

vendredi 4 mars 2011

Repères (2): Le Temple de Ponet, une halte sur le Sentier Huguenot



Ponet St Auban est un petit village à cinq kilomètres de Die dans la Drôme. Le temple date du XIII ème siècle. Il est situé à la place de la chapelle du château qui se trouve actuellement au-dessus du bâtiment.

Le temple de Ponet, tout comme celui de Die, est la propriété de la paroisse Réformée de Die.
L’histoire raconte qu’en 1659, sous l’Edit de Nantes, « le seigneur de Ponet voulut faire fermer le temple, enlever sa chaire et détruire ses galeries. Le pasteur Abraham Achard s’en plaignit au Conseil Presbytéral de Die qui envoya un notaire au seigneur pour lui signifier qu’il n’en avait pas le droit car le temple était dans le temps porté par l’Edit… »

Les communautés de Ponet et de Saint-Aubari furent réunies vers la fin du 17ème siècle, mais jusqu'à la Révolution, leurs habitants eurent des seigneurs différents selon qu'ils vivaient d'un côté ou de l'autre de la Drôme. Ponet, sur la rive droite, et Saint-Auban sur la rive gauche, fusionnèrent en une seule commune vers 1790.
Faute de pont il fallait aller traverser la Drôme à Die pour se rendre de Ponet à Saint-Auban. . La toponymie religieuse {ravin de l'Eglise, ravin et col des Chapelets) rappelle l'installation de moines dans la vallée de Saint-Auban au 12e siècle. Ponet a appartenu aux évêques de Die puis à la famille d'Urre au 15ème. En 1644, l'ensemble de la population de la localité était protestant.
Le village compte aujourd'hui 89 habitants suite à l'installation de jeunes couples.


La restauration du temple a commencé en 2006 sous la responsabilité de l'Association et sous le contrôle du Patrimoine de la Drôme. Les différents restaurateurs sont: l'entreprise Cros et vieux pour la toiture, Laurent Oddos pour la nef avec le Greta de Die, l'atelier Jouve-Malfato pour le choeur , le verrier Chilibroste pour les vitraux et l'entreprise Chauvinc pour l'extérieur.

Les vitraux de Ponet devaient allier à la fois le passé historique et spirituel du lieu avec l’utilisation actuelle plus large et tout public. Aussi, nous avons opté pour du non figuratif, laissant passer la lumière au maximum et faisant allusion à des symboles locaux : la vigne , l’eau et la croix.
Les armes d'un évêque sont trouvées au mur Est, malheureusement le centre de ce symbole est détruit, comme c'est souvent le cas, ici vraisemblablement au moment de la Révolution.
Ponet était placé sous la protection d'un évêque jusqu'en 1792. Ce qui confirmerait la datation de ce décor XVIII ème. L'inscription "DIEU EST AMOUR" peinte sur un bandeau rose et appartenant au décor du faux-appareil a été conservée, et simplement débarrassée du bandeau qui l'entourait.
Une litre funéraire avait été décelée au moment des sondages préalables. Ce niveau est le plus ancien niveau trouvé dans ce Temple. Il a été décidé d'en garder une partie visible.
Ainsi sur le mur Est sont présents les trois niveaux de décors.
http://huguenotsinfo.free.fr/temples/photos/ponet_fresques1.jpg

Les animations (concerts, expositions et célébrations) ont repris depuis 2007 en partenariat avec l'association "Ponet notre village". Nous avons d’autres idées pour plus tard, en particulier la création d’un sentier « sculpturel » autour du village, avec une exposition extérieure d’artistes. Le but de cette opération, en plus de la protection du patrimoine, est la réappropriation du lieu par les habitants du village et une revalorisation générale du site.


RESTAURATION DU TEMPLE DE PONET
Apportez votre soutien à l’Association des amis du temple de Ponet pour la sauvegarde de ce monument, et profitez d’une réduction d’impôts
Amis du temple de Ponet - La Boroille – Route d’Ausson - 26150 DIE